Gaspillage alimentaire : comment le limiter ?

Selon l’Ademe, un Français jette en moyenne 30 kg de nourriture par an. Mais le consommateur jetant les restes de son repas à la poubelle n’est pas le seul à gaspiller. Fruits, légumes, viandes, etc., le gaspillage alimentaire affecte toute la chaîne de production, de l’agriculture à la grande distribution en passant par la restauration. Chaque année, des millions de tonnes d’aliments sont perdues. Pour lutter contre ce gâchis, j’ai décidé d’agir à mon échelle. Découvrez comment j’ai crée mon emploi dans un territoire rural pour dire stop au gaspillage.
Le gaspillage alimentaire en chiffres
Nos habitudes de consommation ont évolué. Ces dernières années, un nouveau terme a fait son apparition en France : le gaspillage alimentaire. Il désigne l’ensemble de la nourriture produite pour l’alimentation humaine qui n’est pas effectivement consommée. Il s’agit des aliments qui, à un moment ou un autre, sont perdus, abîmés ou jetés. Dans les pays développés, ce gâchis survient à toutes les étapes de la chaîne de fabrication : production agricole, transformation, transport, distribution ou consommation.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la perte d’aliments représente 32% de la production dans les secteurs de la pêche et de l’agriculture.
Autrement dit, un tiers de la production est rejeté et n’arrive pas dans nos assiettes pour des raisons X ou Y. Il s’agit de poissons trop petits rejetés à la mer ou de fruits et légumes qui ont un défaut d’aspect. Cela représente des millions de tonnes de nourriture gâchée chaque année. Or, nous vivons dans un monde aux ressources limitées. Or, la Terre devrait compter quelques 9 milliards d’habitants en 2050. Cette gestion non durable compromet la sécurité alimentaire des générations futures.
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L’impact sur l’environnement
Le gaspillage alimentaire n’est pas sans conséquence pour la planète. On l’oublie, mais produire de la nourriture consomme de l’énergie et manger a un coût environnemental. À titre d’exemple, l’agriculture génère 20% des émissions de CO2 rejetés dans l’atmosphère en France, notamment à cause de l’élevage. Selon l’Ademe, la production d’un kilogramme de viande émet 5 à 10 fois plus de gaz à effet de serre que la production d’un kilogramme de céréales. L’alimentation, à elle seule, représente 20 à 50 % de l’empreinte écologique d’un Français moyen. Donc, jeter un steak à la poubelle parce que la date de péremption est passée ou que la chaîne du froid a été rompue lors du transport est particulièrement incompréhensible. C’est d’autant plus vrai si cette nourriture vient de l’autre bout de monde en ayant voyagé en porte-conteneurs ou en avion, un mode de transport extrêmement énergivore.
Ma solution pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Notre système de production n’est pas durable. Certaines pratiques sont absurdes et entraîne le gaspillage d’une grande quantité de nourriture. En effet, dans une économie de marché, le prix des denrées alimentaires est fixé par la loi de l’offre et de la demande. Autrement dit, la valeur d’un produit est variable. Aussi, je le constate chaque année de mes propres yeux en Ardèche, quand les cours sur les marchés mondiaux sont trop bas, certains arboriculteurs renoncent à récolter les fruits de leurs vergers. Avec le coût de l’énergie et de la main-d’œuvre, cela n’est tout simplement pas rentable. Ainsi, je vois chaque année des tonnes de cerises littéralement pourrir sur place !
Je glane leurs invendus consommables et les fruits non désirés pour les transformer en délicieux produits que je commercialise en circuit court. En échange, je leur donne des produits ou leur propose des coups de mains.
Soutenir les circuits courts
Cela paraît simple, mais c’est fondamental.L’offre en circuit court se développe énormément ces dernières années, que ce soit les magasin de producteurs, les AMAP, les marchés de producteurs, il y a forcément une de ces solutions près de chez vous.